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     – Quelques armes lourdes de Fardc  lors du défilé du 30 juin 2010 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo – Quelques armes lourdes de Fardc lors du défilé du 30 juin 2010 à Kinshasa. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

    Fardc«Le gouvernement invite la population au calme et à vaquer librement à ses occupations, ce 6 décembre », a déclaré le vice-premier ministre et ministre congolais de l’Intérieur Adolphe Lumanu à l’issue d’une réunion de sécurité à Kinshasa. Les forces de la police et de l’armée ont été déployées dans les grandes villes à l’occasion de la publication des résultats provisoires de la présidentielle prévue ce mardi. 

    Devant les membres du gouvernement, du corps diplomatique accrédité en RDC et du représentant spécial du secrétaire général de l’Onu, Adolphe Lumanu a déclaré que les forces de sécurité déployées sur toute l’étendue de la RDC vont assurer correctement leur mission:

    «En vue de prévenir tout trouble à l’ordre public, les forces de sécurité ont été déployées à travers l’ensemble du territoire national. A cet effet, les instructions formelles et précises leur ont été données pour assurer avec professionnalisme et conformément aux standards internationaux, la protection des personnes et des biens.» 

    Le renforcement du dispositif sécuritaire a ajouté à l’anxiété des Congolais dans plusieurs villes, affirment des sources concordantes.                  

    Dans la capitale congolaise, par exemple, l’ambiance a ressemblé à celle d’un jour férié. A Limete, un quartier résidentiel de Kinshasa, la police a tiré des coups de feu et lancé le gaz lacrymogène pour disperser un attroupement de jeunes gens. 

    Les boutiques sont restées fermées pendant que d’autre ont ouvert tardivement. 

    A Kisangani (Province Orientale), quelques écoles du centre –ville n’ont pas fonctionné. Un dispositif sécuritaire important a été déployé dans plusieurs coins de la commune de Makiso. 

    La même situation a prévalu dans la ville de Lubumbashi (Katanga) où les activités ont tourné au ralenti ce mardi.

    A Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental), les passants étaient systématiquement fouillés entre l’aéroport de Bipemba et le rond-point de Dibindi, où les forces de l’ordre avaient érigé une dizaine de barrières. 

    Un activiste de la société civile de Moanda (Bas-Congo) a déclaré à Radio Okapi que la présence renforcée des militaires des FARDC dans cette cité avait plongé la population locale dans la peur.

    Source : http://radiookapi.net/actualite/2011/12/06/rdc-deploiement-des-forces-de-securite-le-gouvernement-rassure/


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  •  – A gauche, Joseph Kabila, candidat de la Majorité Présidentielle et Etienne Tshisekedi, président de l'UDPS – A gauche, Joseph Kabila, candidat de la Majorité Présidentielle et Etienne Tshisekedi, président de l’UDPS

    Etienne Tshisekedi et Joseph Kabila s’engagent au respect des résultats des urnes. Le chef de la Monusco (Mission des Nations Unies pour la stabilité de la RDC) l’a affirmé après sa rencontre tour à tour, lundi 5 décembre, avec les deux candidats présidentiels à Kinshasa.
    «Comme Kabila nous a dit ce matin, Tshisekedi vient de nous assurer aussi qu’il partage entièrement ce sentiment dans la nécessité de garder le calme, d’attendre les résultats de la Ceni et d’utiliser les voies pacifiques pour la résolution de tous contentieux électoraux», a déclaré  Roger Meece dans un entretien à Radio Okapi.
    La démarche du chef de la Monusco vise notamment à encourager le dialogue, à contribuer à une ambiance apaisée non seulement à Kinshasa mais à travers tout le pays et à minimiser la possibilité de confrontation ou d’affrontement entre les uns et les autres.
    Au cours de sa tournée, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC a souligné la nécessité de privilégier la paix et le dialogue en vue d’éviter des confrontations entre les candidats après la proclamation des résultats des élections présidentielles.
    Pour sa part, l’UDPS n’a donné aucune réaction à ce sujet.
    Dans sa ronde, Roger Meece a été accompagné de deux ambassadeurs de la Russie (ndlr : dont le pays préside le Conseil de sécurité des Nations-Unies et du Gabon (ndlr : le doyen du corps diplomatique en poste en RDC).

    Source : http://radiookapi.net/actualite/2011/12/05/elections-rdc-tshisekedi-kabila-pour-le-respect-des-resultats-des-urnes-2/


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  • RDC/Elections  - 
    Article publié le : lundi 05 décembre 2011 - Dernière modification le : lundi 05 décembre 2011

     
    Le président sortant Joseph Kabila dans son bureau de vote à Kinshasa, le 28 novembre 2011.
    Le président sortant Joseph Kabila dans son bureau de vote à Kinshasa, le 28 novembre 2011.
    REUTERS/Finbarr O'Reilly

     

    Par RFI

    La Commission électorale nationale indépendante (Céni) de RDC a confirmé le 4 décembre 2011 l'avance du président sortant Joseph Kabila sur l'opposant Etienne Tshisekedi selon des résultats partiels de la présidentielle du 28 novembre portant sur un peu plus de la moitié des bureaux de vote. Joseph Kabila obtient 49% des voix, Etienne Tshisekedi 34%. L'opposition conteste ces chiffres et regrette la décision de l'Eglise catholique de ne pas donner ses propres estimations. Sur place la tension monte. Près de 3 000 personnes auraient déjà quitté Kinshasa pour Brazzaville. Un couvre-feu a été instauré à Mbuji-Mayi, la capitale du Kasaï oriental, un fief de l'opposant Etienne Tshisekedi. La garde républicaine a aussi été déployée à Lubumbashi dans la province du Katanga.

     Avec notre envoyé spécial à Kinshasa,

    Dossier spécial élections en RDC

    Jour après jour, les résultats de la Commission électorale nationale indépendante confortent l’écart entre Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi. Dimanche, le président sortant disposait selon la Céni d’une avance de plus d'un million et demi de voix sur l’opposant historique.

    La veille, celle-ci n’était que d’un million de voix. A ce jour Joseph Kabila recueille 49% des suffrages (4 942 050 voix) contre 34% (3 402 650 voix) pour Etienne Tshisekedi. Une province pour l’heure fait toute la différence entre les deux candidats : le Katanga. Là, selon les chiffres du pasteur Ngoy Mulunda, le chef de l’Etat sortant obtient contre toute attente dix fois plus de voix que le leader de l’UDPS, Union pour la démocratie et le progrès social.

    Sans surprise, en revanche, Vital Kamerhe est le troisième homme de cette élection. Grâce à ses scores dans les deux Kivus, le patron de l’UNC, Union pour la nation congolaise, recueille actuellement 7% des suffrages.

    Si ces résultats partiels ont déjà été rejetés par l’ensemble de l’opposition, la méthode de publication de la Commission électorale fait débat.

    Pour plus de transparence, la Conférence épiscopale, les observateurs européens et le Centre Carter ont demandé à la Céni de publier sur son site internet et dans les centres de compilation les résultats par bureau de vote. Une requête très partiellement entendue par Daniel Ngoy Mulunda. Dimanche, le président de la Céni s’est engagé à poster des scores détaillés mais après la fin de la publication des résultats provisoires.

    Sur place, le climat est à la crispation et l'Eglise catholique a décidé de ne pas s'impliquer davantage. Pourtant avant le scrutin, elle avait dit que son dispositif de 30 000 observateurs lui permettrait de donner très vite des estimations fiables. Dans une conférence de presse, le 4 décembre, elle affirme que ce n’est pas son rôle.

    Source : http://www.rfi.fr/afrique/20111205-presidentielle-rdc-kabila-devance-tshisekedi-selon-resultats-partiels-provisoires


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  • 02 décembre 2011 - LE VIF

    Violences meurtrières, bureaux de vote fictifs, bourrages d'urnes... Les élections ont bien eu lieu au Congo, mais leur déroulement reflète le délitement de l'Etat et ouvre la porte à toutes les contestations.

    © DAI KUROKAWA/IMAGE GLOBE

    Scrutin « tenu globalement dans de bonnes conditions », selon la commission électorale congolaise. « Organisation chaotique » et « suspicion de fraudes massives », répliquent des candidats à la présidence et des observateurs nationaux et internationaux. Les élections en RDC ont bien eu lieu, mais elles ont été émaillées de violences meurtrières, de désordres et d'incidents techniques qui ouvrent la porte à toutes les contestations. « On peut parler d'une élection de très faible niveau, reflet du délitement de l'Etat congolais », estime Florent Geel, directeur du bureau Afrique de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH). « La désorganisation avait une ampleur inquiétante, poursuit-il. Nos observateurs ont signalé de très nombreuses irrégularités : bourrages d'urnes, bulletins pré-remplis, bureaux de vote fictifs... »

    De là à envisager l'invalidation des élections, il y un pas que la communauté internationale ne se risquera pas à franchir. Pas question, en effet, de laisser le pays sombrer dans un nouveau cycle de violence, pour cause de vide du pouvoir. Voilà sans doute pourquoi Roger Meece, le représentant spécial de l'ONU pour la RDC, s'est dit satisfait du « déroulement pacifique et ordonné du scrutin ». Des propos qui ont surpris bon nombre d'observateurs. « Ces déclarations sont en total décalage avec la réalité, assure Marc-André Lagrange, chercheur à l'International Crisis Group, déjà présent en RDC lors des élections de 2006. Des émeutes ont éclaté, des bureaux de vote ont été attaqués, des bulletins ont circulé sur les marchés de Kinshasa... En termes de standards internationaux, ce scrutin est en net recul par rapport à celui d'il y a cinq ans. »

    Un scrutin crédible ?

    Le directeur Afrique du FIDH, lui, reconnaît que la flambée de violence n'a pas atteint, jusqu'ici, les sommets redoutés. Mais il déplore « une élection bricolée et des fraudes sur tout le territoire qui décrédibilisent le scrutin ». Dans plusieurs provinces de l'est du pays, des observateurs ont été chassés de bureaux de vote au moment du dépouillement. A Kinshasa, des bulletins déjà cochés au nom de Kabila auraient été découverts dans l'une des voitures du gouverneur de la ville. A Kananga, chef-lieu du Kasaï occidental, des bureaux de vote ont été incendiés. Selon la FIDH, plus de 130 bureaux de vote fictifs - inexistants ou placés dans des résidences de candidats - ont été signalés dans cette ville. A Mbuji-Mayi, capitale du Kasaï oriental, un couple qui transportait des bulletins en faveur du président sortant a été lynché par la foule. En Equateur, des électeurs ont saisi de grandes quantités de bulletins pré-remplis. A Lubumbashi, l'attaque de bureaux de vote par un groupe d'indépendantistes katangais a fait 5 morts...

    Certains diplomates mettent ces « dysfonctionnements » sur le compte de l'improvisation et de l'incompétence. D'autres observateurs dénoncent une manipulation massive et délibérée du pouvoir. Reste à voir si les Congolais, épuisés par deux guerres et minés par la misère - les deux tiers de la population vivent en dessous du seuil de pauvreté -, seront tentés par l'épreuve de force.

    OLIVIER ROGEAU

    Source : 02 décembre 2011 - LE VIF


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  • AFP Mis à jour <time class="updated" datetime="03-12-2011T20:09:00+02:00;">le 03/12/2011 à 20:09</time> | publié <time datetime="03-12-2011T18:29:00+02:00;" pubdate="">le 03/12/2011 à 18:29</time> Réactions (3)

    Le principal candidat de l'opposition à la présidence de la République démocratique du Congo, Etienne Tshisekedi, a contesté les premiers résultats partiels donnés la veille par la Commission électorale (Céni) et "mis en garde" le président sortant Joseph Kabila.

    Selon les derniers résultats communiqués samedi soir par la Céni, Joseph Kabila obtiendrait 51% des voix et Etienne Tshisekedi 34%, après le dépouillement d'un tiers des bulletins.

    "Non seulement l'UDPS (son parti) rejette ces résultats, mais met en garde M. Ngoy Mulunda (le président de la Céni) et (le président Joseph) Kabila pour qu'ils respectent la volonté du peuple congolais dans la publication des résultats" qui suivront, a-t-il déclaré à son domicile. "Dans le cas contraire, ils (Mulunda et Kabila) risquent de commettre des actes suicidaires", a averti à son domicile le dirigeant de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), sous les applaudissements de cadres et militants de son parti.

    "Les Congolais doivent rester vigilants"

    Tout en félicitant "chaleureusement le peuple congolais pour avoir montré que cette fois-ci il est responsable de se prendre en charge et de prendre en charge l'avenir du Congo", Etienne Tshisekedi, 78 ans, a appelé les Congolais à "rester vigilants". Il a annoncé qu'"en cas de besoin" il lancera un "mot d'ordre", sans toutefois donner davantage de précisions.

    Avec 4 jours d'avance sur le calendrier initialement prévu, le pasteur Mulunda a donné vendredi et samedi des résultats très partiels sur 33,3% des quelque 64.000 bureaux ouverts dans le pays pour les élections présidentielle et législatives. Selon ces résultats, le président Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi devancent, provisoirement dans cet ordre, nettement les neuf autres candidats à la présidentielle.  "M. Ngoy Mulunda a publié hier (vendredi) ce qu'il a appelé les résultats provisoires sans dire de quels bureaux ni de quels centres de compilation ils proviennent", a ajouté Etienne Tshisekedi.

    source : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/12/03/97001-20111203FILWWW00501-congoelections-tshisekedi-conteste.php


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