• La pauvreté en RDC peut être vaincue par des élections libres et justes

    La communauté internationale s’est employée à résoudre les symptômes de la pauvresse depuis très longtemps, alors que les causes mêmes de cette pauvresse sont restées à l’écart de leurs efforts. Cela n’a donc pas été seulement plus couteux pour les états donateurs mais a aussi mis en échec leurs taches de pouvoir contribuer à ce que les états concernés puissent se libérer de la pauvresse par eux-mêmes. En effet, des recherches substantielles démontrent qu’il est quatre fois plus couteux de s’occuper des problèmes indirectes qui découlent de la pauvresse et qui assaillent des pays tels que la RDC, que de traiter les causes à leur source. Pour cela, garantir que les élections prévues en RDC ce 28 novembre soient libres et juste ouvrira une voie sur un chemin propice pour pouvoir vaincre le cycle de pauvresse au Congo, et sera un avantage énorme pour les intérêts économiques internationaux.

    Plus de 6,000 milliards de dollars ont été investis par la Banque Mondiale depuis sa collaboration avec la RDC en 1963, et elle dirige, aujourd’hui, plus de 18 projets. Malgré cela, cependant, la RDC reste toujours un des pays les plus pauvres au monde et selon l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture, 50 % de la population congolaise est mal nourrie. Le bon emploi de la richesse minérale est nécessaire pour assister à ce qu’un pays comme la RDC puisse vaincre la pauvresse. C’est pour cela qu’une initiative cofinancée par le Royaume-Uni, nommée PROMINES, a cherché à améliorer la gouvernance du secteur minier et d’amplifier sa contribution envers la croissance économique, le développement durable et la diminution de la pauvresse. Mais, même si cette initiative a eu, en principe, quelques réussites, les ventes de ressources minières effectuées confidentiellement et a un tarif très bas par des cadres d’entreprises proches de Joseph Kabila poussèrent PROMINES à être suspendue et a aussi suscité de nombreuses questions sur la transparence des exports miniers.

    Le gouvernement congolais développerait-il son secteur minier pour pouvoir aider la croissance et résoudre les problèmes de la pauvreté ? Cela n’est pas si sûr. Mais à cet égard, les élections de novembre prochain offrent une chance réelle de changer la direction d’un pays assailli par la pauvresse et d’ouvrir la porte à son énorme potentiel économique et commercial. Avant tout, aussi, pour que ces élections se déroulent d’une manière conforme, des institutions, solides, légitimes et transparentes sont primordiales.

    Malgré qu’elle soit très riche en ressource naturelle, la pauvreté en RDC ne cesse d’être omniprésente. Le paiement de salaires est souvent retardé de quelques semaines, sinon même de quelques mois, entrainant une incapacité financière parentale de prendre soin des enfants, et qui, ensuite, pousse beaucoup de ces enfants dans la rue. Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance, UNICEF, il a été estimé en juillet 2011 que plus de 30 000 enfants de moins de 18 ans vivaient dans les rues du pays, la majorité dans la capitale de Kinshasa, incluant même des jeunes filles de 10 ans forcées à se prostituées. Et c’est la pauvresse qui est la majeure cause de ce terrible fléau dans les zones urbaines et une solution durable dépend d’une collaboration très proche entre le gouvernement et la communauté locale.

    La situation en RDC est désespérée. Un compte-rendu officiel du gouvernement pronostique que, sur les treize principaux objectifs et sous-objectifs des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), dont les premiers de ceux-ci cherchent à éradiquer la faim et la pauvresse, la RDC n’a « aucune chance » d’atteindre six des principaux objectifs et seulement une « chance minime » d’atteindre les autres. Le secteur public géré par le gouvernement nécessite une restructuration totale si elle veut avoir une réussite dans ses projets de développements et d’infrastructures dans le long terme. En ce moment, un académique de Kinshasa peut être mieux rémunéré que des fonctionnaires et des médecins – résultant à ce que de compétent congolais s’éloignent des régions essentielles pour la croissance socio-économique.

    Si le peuple congolais veut se libérer de la pauvresse, le gouvernement doit identifier les opportunités d’accroitre le financement des femmes et des filles dans les économies rurales, Cela améliorera, en effet, l’économie et la stabilité sociale. Un récent compte-rendu provenant du Chicago Council on Global Affairs a trouvé que si les agricultrices avaient été décernées le même accès aux ressources que les agriculteurs, par exemple, le contrôle des finances et du capital, les résultats auraient pu être significatifs : les récoltes faites par des agricultrices pourraient accroitre de 20% à 30% ; l’agriculture nationale pourrait s’élever de 2,5 % à 4% ; le taux de malnutrition pourrait être réduit de 12 à 17%. Quand les ressources économiques familiales sont limitées, les garçons sont souvent plus valorisés et le financement de leur éducation est souvent vue comme prioritaire, mais allouer ce même investissement aux jeunes adolescentes octroierait de l’essor à la croissance économique et sociale et apporterait de grand changement.

    L’absence prolongée de la paix et de la sécurité a malheureusement contribué à ce que des obstacles majeurs s’interposent au développement durable, lequel est bien entendu nécessaire pour drastiquement réduire les niveaux d’extrême pauvresse dans la RDC. Dans un pays ou quarante millions de gens survivent avec moins de 1,25 dollar par jour, il faudra suffisamment d’améliorations gouvernementales pour assurer un meilleur emploi des ressources et pour pouvoir créer un terrain propice au développement durable en investissant dans les moyens stratégiques pour ouvrir l’énorme potentiel congolais.

     

    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/la-pauvrete-en-rdc-peut-etre-103462


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