"On demande rien
Qu'est-ce que vos croyez
C'est partout pareil
Nos yeux, nos oreilles
Vaut mieux les fermer"

Peurs, JJ Goldman

(Mis en partie sur Destination Congo)

Difficile de résumer nos 10 mois ici en 1 mot, en 1 sentiment! Nous sommes contents de rentrer, certaines choses nous manquent, certaines choses nous énervent ici, d'autres choses nous manqueront...

J'ai aimé le pays, ses habitants, la découverte d'une culture différente, l'apprentissage de la tolérance face à d'autres habitudes...

Je n'ai pas aimé les blancs qui habitent ici... De façon générale, même si bien sûr, tout le monde n'est pas dans le même sac. C'est sans doute une des raisons principales pour laquelle nous rentrons!

Je n'ai pas aimé l'école belge, sa rigidité, le fait qu'on soit obligés de faire ce que les parents nous disent de faire, alors que, si je ne me trompe, c'est nous qui avons fait les études d'instituteur, pas eux...

J'ai aimé le soleil, la piscine, la paillote, les enfants qui jouent dehors...

On ne peut pas connaître ce pays en 10 jours, sans doute qu'en 10 mois on ne le connait pas encore assez non plus, mais on a eu un aperçu, et c'est déjà une grande chance!

Nous regretterons plein de choses, et serons contents d'en avoir appris plein d'autres... Nous avons perdu des illusions, avons acquis de nouvelles convictions, et si c'était ça avancer?

Il est sûr que le Congo restera cher à notre coeur, c'est un pays attachant, des gens attachants, et comment ne pas avoir envie de le voir progresser?

Alors que nous commençons nos valises, et nous apprêtons à quitter le Congo, nous apercevons à nouveau des militaires en ville. Sans doute s'en iront-ils et reviendront-ils encore quelques fois avant qu'il n'y ait le soulèvement qu'ils craignent, et auquel on a eu bien peur d'assister... Et le jour où tout cela risque d'arriver, nous ne regarderons plus les infos avec les mêmes yeux, nous penserons à Pitchu, à Annie, à Emmanuel...

A bientôt!

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En vrac, merci à... pour tous les freebies utilisés pour faire ces pages.

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"Moi monsieur j'ai fait la colo,
Dakar, Conakry, Bamako.
Moi monsieur, j'ai eu la belle vie,
Au temps béni des colonies.
Les guerriers m'appelaient Grand Chef
Au temps glorieux de l'A.O.F.
J'avais des ficelles au képi,
Au temps béni des colonies.

On pense encore à toi, oh Bwana.
Dis-nous ce que t'as pas, on en a.
Y a pas d'café, pas de coton, pas d'essence
En France, mais des idées, ça on en a.
Nous on pense,
On pense encore à toi, oh Bwana.
Dis-nous ce que t'as pas, on en a.

Pour moi monsieur, rien n'égalait
Les tirailleurs Sénégalais
Qui mouraient tous pour la patrie,
Au temps béni des colonies.

Autrefois à Colomb-Béchar,
J'avais plein de serviteurs noirs
Et quatre filles dans mon lit,
Au temps béni des colonies.

On pense encore à toi, oh Bwana.
Dis-nous ce que t'as pas, on en a.
Y a pas d'café, pas de coton, pas d'essence
En France, mais des idées, ça on en a.
Nous on pense,
On pense encore à toi, oh Bwana.
Dis-nous ce que t'as pas, on en a.

Moi monsieur j'ai tué des panthères,
A Tombouctou sur le Niger,
Et des Hypos dans l'Oubangui,
Au temps béni des colonies.
Entre le gin et le tennis,
Les réceptions et le pastis,
On se s'rait cru au paradis,
Au temps béni des colonies.

On pense encore à toi, oh Bwana.
Dis-nous ce que t'as pas, on en a.
Y a pas d'café, pas de coton, pas d'essence
En France, mais des idées, ça on en a.
Nous on pense,
On pense encore à toi, oh Bwana.
Dis-nous ce que t'as pas, on en a."

Michel Sardou

Je n'ai plus vraiment de nouvelles photos, de nouvelles choses à raconter alors je vous livre les dernières chansons que j'avais gardées pour illustrer des articles...

Celle ci parce que tout simplement le temps des colonies n'est malheureusement pas très loin, bien moins loin que ce qu'on imagine quand on est en Europe.. Certains ont même l'air de ne pas s'être rendu compte que c'était fini...