• Il me semble que la misère...

    "serait moins pénible au soleil...

    Emmenez-moi autour de la terre...

    Emmenez-moi au pays des merveilles..."

    Charles Aznavour

     

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    Nous sommes allés visiter le village de Pitchu. Pitchu, c’est notre jardinier… On évite de rigoler en se demandant ce qu’on fait avec un jardinier, on ne le sait pas nous-mêmes… Mais quand même avouons qu’on est bien contents de l’avoir : les plantes ici grandissent presque à vue d’œil, l’herbe aussi, et les outils sont quelque peu… rudimentaires. Donc si on ne l’avait pas, Joël passerait clairement tout son temps libre à essayer de dompter notre petit jardin.

     

    Donc, Pitchu habite en brousse. La brousse, ça veut dire "hors ville"… mais c’est quand même plus joli, et ça fait plus dépaysant de dire en brousse… Puis vous allez voir, question dépaysement, c’était plutôt total.

     

    Après réflexion, réflexion et re-réflexion, il a été décidé que nous partirions « en brousse » en taxi camionnette, avec Pitchu pour nous accompagner depuis l’école, comme ça on était sûrs de ne pas se planter. Comme d’hab, vous commencez à le savoir, rien ne se fait en une étape. D’abord on est partis avec Emmanuel jusqu’au quartier de la Gécamine (le quartier de la mine, pour ceux qui ont un peu de culture luchoise… ou qui suivent bien !) ; et là Emmanuel (le taximan) et Pitchu ont marchandé pour nous le tarif dans le taxi camionnette, avant qu’on ne sorte de la voiture (pour ne pas faire tripler la demande… on devient malins… si si !).

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    Nous voilà donc installés dans le taxi, qui attend d’être rempli avant de démarrer. Faudrait pas faire un peu de perte non plus… Nous attendons avec l’impression d’être au zoo, tout le monde veut voir les blancs entassés dans l’arrière du taxi… Si ils ne les vendaient pas, je pense qu’ils nous auraient bien lancé des cacahuètes… On se serre, encore et encore, et enfin on démarre. Nous sommes 21 dans le taxi, mais je suis sûre que ça ne vous dit rien parce que vous n’imaginez pas la taille du taxi… Finalement c’est peut-être mieux ainsi ! Hihi !

     

    Nous partons donc en direction de Kasumbalesa, comme nous l’avions fait 2 semaines plus tôt.

    Après environ une demi heure de route, voilà l’arrête Bella Bella, Pitchu fait arrêter le taxi et nous sortons. Nous traversons la grande route pour commencer à nous enfoncer dans la brousse. Bon heureusement qu’il est là Pitchu, impossible qu’on le retrouve tout seul !

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    Après une demi heure de marche on aperçoit quelques maison : on y est, nous arrivons dans le village.

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    La suite est difficile à expliquer : les gens étaient très accueillants, nous avions amené des sucettes, des biscuits, des cahiers et des crayons pour les enfants, ils se sont tous rassemblés sur la place. Difficile de rester insensible devant ces gens qui ont le sourire aux lèvres. Pas d’eau, pas d’électricité dans le village de Pitchu. L’eau, ils vont la chercher dans un puits qu’ils ont creusé. Le village est entouré de cultures de toutes sortes, ils essaient tout, cultivent tout, avec un minimum d’outils, trois fois rien… Mais du courage, ils en ont, et à revendre !

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    Tout le monde est habillé de vieux habits à moitié déchiré, beaucoup n’ont pas de chaussures.

    Ils nous montrent fièrement leur terrain de foot (ils n’ont pas de ballon à eux au village, mais l’école accepte de leur prêter son ballon durant les congés scolaires… ça laisse songeur … l’importance d’UN ballon !), leur équipe de foot, nous les photographions. Nous leur promettons de leur ramener quelques choses pour eux, ils n’ont pas toujours le sens des grandeurs, ne se rendent pas nécessairement compte qu’on peut les aider, mais pas pour tout. Nous faisons le tour des cultures (les p’tits ponts ne sont pas faits pour ceux qui mangent beaucoup : ils sont tout frêles et tout légers, Joël est passé à travers l’un d’eux).

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    La femme de Pitchu m’offre une poule en cadeau… Je surmonte ma répulsion (ben quoi j’ai jamais tenu une poule vivante moi !), puis l’envie de lui dire qu’elle la garde, ils n’ont rien déjà… Mais c’est un cadeau, donc on doit l’accepter !

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    Nous partons avec l’envie de leur ramener plein de choses, assez gênés de penser à ce qu’on jette en permanence en Belgique et qui pourrait tant leur servir !

    De retour sur la grand route, il faut encore trouver un moyen de rentrer… Nous voyons passer des taxi camionnettes mais ils sont tous remplis… Pitchu fait du stop aux camions et… l’un d’eux s’arrête… Nous disons au revoir à Pitchu et grimpons… parait qu’il y a la place pour nous dans le salon… Heeeeeuuuuuuuuu… en fait on se retrouve devant un grand lit… Nous ne voyons pas d’autre choix que d’enlever vite fait nos chaussures pour nous mettre tous les 5 sur le lit… Les 6, pardon, ben oui y a toujours la poule qui est dans nos bras…

    Le camion fait un bruit du tonnerre (on dirait qu’on tire à la mitraillette), la conductrice toute frêle fonce, et trois autres passagers comme nous rigolent… C’est une marrante cette conductrice… A un moment nous nous retrouvons face à un barrage de police mais… elle ne ralentit pas… les policiers ont juste le temps de sauter sur le côté, la conductrice rigole… Nous, on rigole un peu jaune… on en rira plus après, quand on sera rentrés sains et saufs…

    Juste avant de passer le péage, la conductrice nous dit de sortir, nous voilà déposés au milieu des voitures, des policiers… Bon ben on emploie la technique habituelle : avoir l’air sûr de soi, avancer avec l’air de savoir où on va ! On presse le pas quand un policier interpelle Isabelle : je n’ai pas mon passeport donc pas question de lui tailler une bavette, on avance !

    De l’autre côté du péage, un taxi camionnette nous reprend jusqu’au centre. Là, nous reprenons encore un autre taxi…

    Un grand souvenir !!!

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  • Commentaires

    1
    Gaétane
    Lundi 13 Février 2012 à 18:14
    Chouette expérience, que de souvenirs... Bisous, Profitez encore de la chaleur, parce que nous on gèle.
    2
    welkete
    Lundi 13 Février 2012 à 22:33
    Génial de te retrouver ... encore plus génial dans ... heures où ce sera en chair et en os qu'on vous retrouvera tous les 6 ... quelle chance nous avons de faire ce grand bond vers vous . Bizzz
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