• "Mais quelle phrase magnifique
    Hakuna Matata,
    Quel chant fantastique !

    Ces mots signifient
    Que tu vivras ta vie,
    Sans aucun souci,
    Philosophie

    Hakuna Matata"
    Le Roi Lion
     
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    En route pour le retour donc... Retour qu'on espérait calme et rapide... Rapide, ça il l'a été, en taxi Joël a sans doute fait sa prière 2000 fois, faut dire que le fait de foncer à gauche sur une route ce n'est pas très rassurant, ben oui les zambiens roulent à gauche. Nous avons donc été ramenés vite fait bien fait jusqu'à Kasumbalesa, on s'est juste fait arrêter un coup par la police (on était en Zambie, donc ce n'est pas comme au Congo: en Zambie on s'arrête quand la police nous dit d'arrêter, incroyable pour les nouveaux congolais que nous sommes... mais vrai!). Police qui nous a encore soutiré un peu d'argent (autres habitudes, mais on en arrive toujours au même résultat). Bref, nous voici à nouveau déposés dans la jungle de Kasumbalesa - la frontière, comme ils appellent ça!

    Ben tiens, qui voilà, notre copain du jour avant, celui qui nous avait trouvé le taxi! Ravi de nous retrouver (c'est toujours comme ça ici, tout le monde est ravi de nous voir, j'crois qu'ils nous voient comme des dollars sur pattes!), il nous fait faire le chemin inverse (malgré qu'on lui dise non, on ne veut personne, vous connaissez l'histoire maintenant, tout le monde se fiche de ce que vous voulez ou pas!).

    Et, après quelques moments rigolos; on appelle Joël le sorcier car il n'est pas normal pour un blanc d'avoir 4 enfants (je vous jure, j'invente rien!); moins rigolos: par deux fois on nous dit que nos enfants sont beaux sauf Diego, ça ne s'invente pas, bref, notre mauvaise humeur augmente; nous nous retrouvons côté Congo et là... nous retrouvons notre "passeur d'hier" (faut suivre, celui qui portait Lola, essayait de nous arnaquer, etc... ) Et là, monsieur se met en colère car je ne l'ai pas rappelé (j'avais pas son numéro, puis de toutes façons aucune intention de le rappeler), que nous sommes ses clients et que donc nous devrons payer les deux personnes...
     
    Là, euh... je m'énerve, et je l'envoie promener. Pendant ce temps Joël est aux prises avec une douanière qui veut une bière pour pouvoir remplir les papiers!

    Notre "copain" nous fait venir un taxi devant le bâtiment, contre une somme folle, et nous revoilà, au milieu de ce hall, à discuter et marchander un prix... Soit disant aucun taxi n'est là de l'autre côté et nous n'avons pas le choix. Nous refusons, disons que nous allons partir à pied, finalement on arrive à descendre les prix de façon plus ou moins raisonnable, tout en n'étant toujours pas certains que le chauffeur nous amènera bien jusqu'au bon endroit. Au moment d'embarquer, on compte ce que le chauffeur reçoit, et sommes bien contents d'avoir descendu de 20 dollars, qui étaient uniquement destinés à notre "copain"... Bien sûr, en partant, nous repérons la colonne de taxis attendant des passagers, bien sûr, encore une arnaque... Ca étonne encore quelqu'un?

    Mais enfin nous profitons dans le taxi de la route Kasumbalesa-Lubumbashi, route bordée de petits villages de brousse, que  nous referons dans quelques jours pour aller au village de Pitchu!

    Enfin, nous sommes de retour à la maison, à peine un peu plus de 24 heures après notre départ, mais cela nous a semblé être une éternité!
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    4 commentaires
  • Quelques poupées qui parlent
    Mais ces poupées elles n'ont jamais dit :
    "Papa... Maman.."
    Il y a dans les orphelinats
    Des murs grands comme l'Himalaya
    Et des barreaux gros comme des séquoias
    Et des portes lourdes comme des trois mâts

    Claude François...

    (...)

    Photos faites à Bumi, orphelinat du quartier de Kamalondo

    J'avoue qu'il y aura peu de commentaires, peut-on en faire?

    La dernière fois que je suis allée dans un orhelinat, c'était pour aller chercher Diego. La tristesse de voir leurs conditions de vie était atténuée par la certitude que bientôt on viendrait les chercher...

    Ici, rien pour atténuer. On ne viendra pas les chercher... L'adoption n'est pas la solution à tout, ni pour tous, bien sûr... Mais comment ne pas se dire que la vie est quand même bien plus jolie en famille?

    Bon, j'ai failli en ramener mais je me suis retenue! ;-)

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    Tous alignés lorsque nous sommes arrivés...

     

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    Le petit souffre de crises d'épilesie je crois, il tient à peine sur ses jambes.

     

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    Les grandes filles sont à Kamalondo, les grands garçons dans un autre orphelinat, au Karavia.

     

     

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    Petit Georges mange des bonbons, sa soeur admire un teletubbies. Combien de nounours jetons-nous alors que pour ces enfants ça illumine leur journée?

     

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    Toute la troupe.

     

     

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    Les dortoirs. Pas de petit lit, pas de moustiquaire...

     

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    Le réfectoire.

     

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    C'est avec le coeur gros que nous nous en allons.

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    Je ne pouvais évidemment pas écrire cet article sans penser à Laurence et Olivier, qui seront bientôt au Congo pour aller chercher leur petit Nathan, parce qu'il y a quand même une ou l'autre organisation (française ici) qui le fait, mais c'est sur Kinshasa et alentours.
    Bref, de gros bisous à Nathan que vous serrerez bientôt dans vos bras, enfin!
     
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    Et un gros bisou à Myriam et David qui sont allés hier chercher la photo de leur petit bout qui les attend aussi à Kinshasa. En espérant la route la plus courte possible pour enfin aller le chercher, en croisant les doigts et tout le reste pour que tout se passe bien! Je vous fais de gros bisous!
     
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    ann2

    Et un très Joyeux Anniversaire à Sebrina,

    la filleule de Joël, qui a eu 2 ans!

     

    carte anniversaire enfant
    Bon anniversaire, petite puce! Et dis un peu à papa et maman qu'on manque de photos de toi, on voudrait de nouvelles photos de toi sur FB!!!! Avec tes lunettes!!!!
     
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    Et tant qu'on en est à la chronique des bonnes nouvelles, j'aurai dans plus ou moins 7 semaines le grand bonheur de vous annoncer la naissance de ma filleule! Oui oui je vais être marraine une deuxième fois! Je me réjouis, et surtout du jour où je pourrai enfin la serrer dans mes bras!!!
     
    bisous12bisous12
    bisous12

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  • "serait moins pénible au soleil...

    Emmenez-moi autour de la terre...

    Emmenez-moi au pays des merveilles..."

    Charles Aznavour

     

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    Nous sommes allés visiter le village de Pitchu. Pitchu, c’est notre jardinier… On évite de rigoler en se demandant ce qu’on fait avec un jardinier, on ne le sait pas nous-mêmes… Mais quand même avouons qu’on est bien contents de l’avoir : les plantes ici grandissent presque à vue d’œil, l’herbe aussi, et les outils sont quelque peu… rudimentaires. Donc si on ne l’avait pas, Joël passerait clairement tout son temps libre à essayer de dompter notre petit jardin.

     

    Donc, Pitchu habite en brousse. La brousse, ça veut dire "hors ville"… mais c’est quand même plus joli, et ça fait plus dépaysant de dire en brousse… Puis vous allez voir, question dépaysement, c’était plutôt total.

     

    Après réflexion, réflexion et re-réflexion, il a été décidé que nous partirions « en brousse » en taxi camionnette, avec Pitchu pour nous accompagner depuis l’école, comme ça on était sûrs de ne pas se planter. Comme d’hab, vous commencez à le savoir, rien ne se fait en une étape. D’abord on est partis avec Emmanuel jusqu’au quartier de la Gécamine (le quartier de la mine, pour ceux qui ont un peu de culture luchoise… ou qui suivent bien !) ; et là Emmanuel (le taximan) et Pitchu ont marchandé pour nous le tarif dans le taxi camionnette, avant qu’on ne sorte de la voiture (pour ne pas faire tripler la demande… on devient malins… si si !).

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    Nous voilà donc installés dans le taxi, qui attend d’être rempli avant de démarrer. Faudrait pas faire un peu de perte non plus… Nous attendons avec l’impression d’être au zoo, tout le monde veut voir les blancs entassés dans l’arrière du taxi… Si ils ne les vendaient pas, je pense qu’ils nous auraient bien lancé des cacahuètes… On se serre, encore et encore, et enfin on démarre. Nous sommes 21 dans le taxi, mais je suis sûre que ça ne vous dit rien parce que vous n’imaginez pas la taille du taxi… Finalement c’est peut-être mieux ainsi ! Hihi !

     

    Nous partons donc en direction de Kasumbalesa, comme nous l’avions fait 2 semaines plus tôt.

    Après environ une demi heure de route, voilà l’arrête Bella Bella, Pitchu fait arrêter le taxi et nous sortons. Nous traversons la grande route pour commencer à nous enfoncer dans la brousse. Bon heureusement qu’il est là Pitchu, impossible qu’on le retrouve tout seul !

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    Après une demi heure de marche on aperçoit quelques maison : on y est, nous arrivons dans le village.

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    La suite est difficile à expliquer : les gens étaient très accueillants, nous avions amené des sucettes, des biscuits, des cahiers et des crayons pour les enfants, ils se sont tous rassemblés sur la place. Difficile de rester insensible devant ces gens qui ont le sourire aux lèvres. Pas d’eau, pas d’électricité dans le village de Pitchu. L’eau, ils vont la chercher dans un puits qu’ils ont creusé. Le village est entouré de cultures de toutes sortes, ils essaient tout, cultivent tout, avec un minimum d’outils, trois fois rien… Mais du courage, ils en ont, et à revendre !

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    Tout le monde est habillé de vieux habits à moitié déchiré, beaucoup n’ont pas de chaussures.

    Ils nous montrent fièrement leur terrain de foot (ils n’ont pas de ballon à eux au village, mais l’école accepte de leur prêter son ballon durant les congés scolaires… ça laisse songeur … l’importance d’UN ballon !), leur équipe de foot, nous les photographions. Nous leur promettons de leur ramener quelques choses pour eux, ils n’ont pas toujours le sens des grandeurs, ne se rendent pas nécessairement compte qu’on peut les aider, mais pas pour tout. Nous faisons le tour des cultures (les p’tits ponts ne sont pas faits pour ceux qui mangent beaucoup : ils sont tout frêles et tout légers, Joël est passé à travers l’un d’eux).

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    La femme de Pitchu m’offre une poule en cadeau… Je surmonte ma répulsion (ben quoi j’ai jamais tenu une poule vivante moi !), puis l’envie de lui dire qu’elle la garde, ils n’ont rien déjà… Mais c’est un cadeau, donc on doit l’accepter !

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    Nous partons avec l’envie de leur ramener plein de choses, assez gênés de penser à ce qu’on jette en permanence en Belgique et qui pourrait tant leur servir !

    De retour sur la grand route, il faut encore trouver un moyen de rentrer… Nous voyons passer des taxi camionnettes mais ils sont tous remplis… Pitchu fait du stop aux camions et… l’un d’eux s’arrête… Nous disons au revoir à Pitchu et grimpons… parait qu’il y a la place pour nous dans le salon… Heeeeeuuuuuuuuu… en fait on se retrouve devant un grand lit… Nous ne voyons pas d’autre choix que d’enlever vite fait nos chaussures pour nous mettre tous les 5 sur le lit… Les 6, pardon, ben oui y a toujours la poule qui est dans nos bras…

    Le camion fait un bruit du tonnerre (on dirait qu’on tire à la mitraillette), la conductrice toute frêle fonce, et trois autres passagers comme nous rigolent… C’est une marrante cette conductrice… A un moment nous nous retrouvons face à un barrage de police mais… elle ne ralentit pas… les policiers ont juste le temps de sauter sur le côté, la conductrice rigole… Nous, on rigole un peu jaune… on en rira plus après, quand on sera rentrés sains et saufs…

    Juste avant de passer le péage, la conductrice nous dit de sortir, nous voilà déposés au milieu des voitures, des policiers… Bon ben on emploie la technique habituelle : avoir l’air sûr de soi, avancer avec l’air de savoir où on va ! On presse le pas quand un policier interpelle Isabelle : je n’ai pas mon passeport donc pas question de lui tailler une bavette, on avance !

    De l’autre côté du péage, un taxi camionnette nous reprend jusqu’au centre. Là, nous reprenons encore un autre taxi…

    Un grand souvenir !!!

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    2 commentaires
  • Jennifer

    (...)

    Début janvier, Isabelle est venue passer quelques jours chez nous! Oui je sais c'était il y a un mois et demi, je suis en retard! Dites merci à ma connexion!

    Quelques photos du début de son séjour: le mieux c'est le choc thermique! Oui vous aviez froid chez vous à côté de votre feu de bois pendant ce temps là... Dommage!!!!

     

     

    2012-01-05-


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  • Où la raison s’achève, tout au bout de mes rêves

    JJ Goldman

    (...)

    Ah ben oui, les chimpanzés, c’est un rêve de petite fille… Je me revois encore au zoo d’Anvers devant les vitres des chimpanzés, j’aurais pu y rester toute la journée, à les observer !

    Quel bonheur de pouvoir aller chez Jack retourner chaque semaine, de pouvoir faire parfois de nouvelles choses, de me sentir plus responsable et plus indépendante à force. Un seul regret : ne pas être plus physionomiste : qu’ils sont difficiles à reconnaître !

    Les chimpanzés sont divisés en deux groupes. C’est un peu compliqué la gestion d’un groupe de chimpanzés : il y a un chef, et les autres doivent se soumettre au chef sous peine d’être constamment frappés par les autres. Celui qui ne se soumet pas ne survit pas. Roxane et Franck gèrent donc deux groupes dans lesquels ils intègrent les nouveaux venus un peu comme on joue aux échecs : ils font ça stratégiquement. 

    Dans le groupe des grands, c’est Mwisho le boss. Le soir vers 16h30 les chimpanzés rentrent pour la nuit. Ils passent la nuit dans des cages, pour des raisons de sécurité. C’est Mwisho qui rentre en premier. En rentrant, il donne le signal aux autres qu’ils peuvent rentrer. Mwisho est isolé dans une cage le temps de son repas : sinon il prendrait tout aux autres. Il mange en premier ! C’est le chef quoi ! C’est le premier qui m’a « adoptée » vu que Mwisho ne rentre pas dans sa cage s’il y a des gens qu’il ne connait pas. Très vite, il a accepté de rentrer malgré ma présence !

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    Ensuite les autres sont répartis sur deux cages le temps du repas. Je m’occupe toujours de la même cage. Au début, il n’y avait dans cette cage que des singes sages, mais maintenant il y a Coco, Bashi et Jak qui ne sont pas des enfants de chœur ! Je donne donc rarement les tasses moi-même à ce groupe là, mais je les remplis de lait, puis je lance la nourriture par-dessus la cage. Puis je recule de deux pas quand Bashi a encore sa tasse car il aime beaucoup la lancer une fois qu’elle est vide. Il doit avoir des origines russes !

    Dans le groupe des petits, c’est Tika le chef. Tika est un singe plus grand que les autres de ce groupe, il avait été intégré au premier groupe mais a dû sortir car il a refusé de se soumettre. Il se faisait donc frapper et se laissait mourir. Il a pris la direction du groupe des petits, auparavant « tenu » par Pasa.

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    C’est ce groupe là que je préfère nourrir, parce qu’ils sont tous gentils et que je peux tous les toucher sans crainte.

    Là je leur donne les tasses, les  biberons, puis faut tout remplir. Je ne désespère pas d’arriver un jour à donner le biberon à chacun sans qu’on doive m’indiquer qui est qui… Parce que chacun a sa couleur, alors une fois le biberon en bouche je sais qui est qui puisque je connais les couleurs, mais associer le visage au prénom, ce n’est pas encore fait !

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    Si je ne me trompe pas : Tika et Elia
     
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    Puis il y a Luna. Luna est encore trop petite pour vivre à Jack, elle vit donc chez Roxane et Franck mais vient de plus en plus souvent à Jack pour s’habituer à ceux avec qui elle va vivre.
     
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    Pour le moment elle commence à passer ses journées, elle les passe avec Ekolo qui a été très malade donc est isolé depuis quelques mois. Ils vont s’habituer ensemble tous les deux avant d’être mis dans le groupe tous les deux ensemble. Ekolo et Luna ont un sacré caractère : ça risque d’être rigolo !

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